17 janvier 2013

Mon cher LUMUMBA



Chaque 17 janvier est un jour de recueillement et de tristesse. Le pays de mes ancêtres, le pays de mon être profond, le pays de mon coeur, le grand Kongo s'en sortira t-il un jour ?
Aura t-il la chance d'être de nouveau porté par un leader charismatique, visionnaire et engagé tel que LUMUMBA ?

Chaque 17 janvier est un jour de rappel que l'espoir est toujours présentLe pays de mes ancêtres, le pays de mon être profond, le pays de mon coeur, le grand Kongo a vu naître le plus grand patriote kongolais. Un farouche opposant à la colonisation qui s'est battu jusqu'à la mort : une icône, un héros des temps modernes qui a redonné fierté et dignité, à nous kongolais mais surtout un modèle qui devrait servir de référence à toute classe politique africaine.

PATRICE EMERY LUMUMBA, mon héros ne doit pas se penser sans sa femme Pauline, celle qui derrière son ombre, l'a soutenu inconditionnellement et aidé jusqu'à sa terrible fin.

Aujourd'hui, 17 janvier 2013, je dédie mon premier post de l'année - après une très longue absence - à mon héros.
Je souhaite à tous mes lecteurs une merveilleuse année ! qu'elle soit source d'apaisement, d'inspiration et de luttes. 
A l'image de LUMUMBA, je veux donner sens à ma vie en ne me laissant pas emporter par les affres et vissicitudes d'une vie morne, engluée et subie, sous le joug d'un capitalisme individualiste et mortifère.
J'ai l'espoir et je crois fermement que je m'en sortirais et même que nous nous en sortirons tous ! Mais pour cela, il faut rester unis, attentifs les uns aux autres,se lancer dans des combats collectifs justes.

Il n'est pas question de penser que tout est joué d'avance - même si les dés sont pipés - que nous ne pouvons rien faire face aux "forces obscures" qui nous dépasseraient.
Pas question de céder à une rhétorique mystificatrice qui ferait croire à un adversaire incandescent, invisible. NON, le système qui nous oppresse a été conçu, façonné par des hommes, c'est donc par eux qu'il sera supprimé.
Il nous faut garder l'espoir car rien n'est indestructible hormis ce que Dieu a créée.
Et si malgré cette certitude vous avez encore des doutes alors, comme moi, souvenez-vous, tournez-vous vers ceux qui nous ont précédés et que nous devons honorer en poursuivant la lutte à notre échelle.

Moi celui qui m'aide c'est LUMUMBA qui dans une lettre adressée à son épouse exprime par des mots si tendres et pudiques tout le sens de son combat.
L'amour (dans toutes ses formes) est à mes yeux indispensable pour mener de grandes choses.
Et c'est ce qui me guide actuellement et me permet de me recentrer sur l'essentiel alors je dédie ce post aussi à celui qui illumine mon âme, me redonne de l'espoir, me renforce dans mes convictions et dans l'envie de me battre.

Bonne lecture :-) et à très vite (promis)

Contexte : Quelques mois après sa nomination au poste de premier ministre, Patrice LUMUMBA est arrêté puis jeté en prison en décembre 1960. C'est durant ces journées sombres, qu'il rédige cette lettre à sa femme Pauline avant d'être lâchement exécuté le 17 janvier 1961. Une mise à mort commanditée et organisée par les puissances occidentales, toujours présentes au Kongo : Belgique, France et USA



Ma compagne chérie,

Je t’écris ces mots sans savoir s’ils te parviendront, quand ils te parviendront et si je serai en vie lorsque tu les liras. Tout au long de ma lutte pour l’indépendance de mon pays, je n’ai jamais douté un seul instant du triomphe final de la cause sacrée à laquelle mes compagnons et moi avons consacré toute notre vie. Mais ce que nous voulions pour notre pays, son droit à une vie honorable, à une dignité sans tache, à une indépendance sans restrictions, le colonialisme belge et ses alliés occidentaux – qui ont trouvé des soutiens directs et indirects, délibérés et non délibérés, parmi certains hauts fonctionnaires des Nations-unies, cet organisme en qui nous avons placé toute notre confiance lorsque nous avons fait appel à son assistance – ne l’ont jamais voulu. Ils ont corrompu certains de nos compatriotes, ils ont contribué à déformer la vérité et à souiller notre indépendance.

Que pourrai je dire d’autre ?

 Que mort, vivant, libre ou en prison sur ordre des colonialistes, ce n’est pas ma personne qui compte. C’est le Congo, c’est notre pauvre peuple dont on a transformé l’indépendance en une cage d’où l’on nous regarde du dehors, tantôt avec cette compassion bénévole, tantôt avec joie et plaisir. Mais ma foi restera inébranlable. Je sais et je sens au fond de moi même que tôt ou tard mon peuple se débarrassera de tous ses ennemis intérieurs et extérieurs, qu’il se lèvera comme un seul homme pour dire non au capitalisme dégradant et honteux, et pour reprendre sa dignité sous un soleil pur.

Nous ne sommes pas seuls. L’Afrique, l’Asie et les peuples libres et libérés de tous les coins du monde se trouveront toujours aux côtés de millions de congolais qui n’abandonneront la lutte que le jour où il n’y aura plus de colonisateurs et leurs mercenaires dans notre pays. A mes enfants que je laisse, et que peut-être je ne reverrai plus, je veux qu’on dise que l’avenir du Congo est beau et qu’il attend d’eux, comme il attend de chaque Congolais, d’accomplir la tâche sacrée de la reconstruction de notre indépendance et de notre souveraineté, car sans dignité il n’y a pas de liberté, sans justice il n’y a pas de dignité, et sans indépendance il n’y a pas d’hommes libres.

Ni brutalités, ni sévices, ni tortures ne m’ont jamais amené à demander la grâce, car je préfère mourir la tête haute, la foi inébranlable et la confiance profonde dans la destinée de mon pays, plutôt que vivre dans la soumission et le mépris des principes sacrés. L’histoire dira un jour son mot, mais ce ne sera pas l’histoire qu’on enseignera à Bruxelles, Washington, Paris ou aux Nations Unies, mais celle qu’on enseignera dans les pays affranchis du colonialisme et de ses fantoches. L’Afrique écrira sa propre histoire et elle sera au nord et au sud du Sahara une histoire de gloire et de dignité. Ne me pleure pas, ma compagne. Moi je sais que mon pays, qui souffre tant, saura défendre son indépendance et sa liberté.

Vive le Congo ! Vive l’Afrique ! 


Patrice Lumumba

Mon cher LUMUMBA



Chaque 17 janvier est un jour de recueillement et de tristesse. Le pays de mes ancêtres, le pays de mon être profond, le pays de mon coeur, le grand Kongo s'en sortira t-il un jour ?
Aura t-il la chance d'être de nouveau porté par un leader charismatique, visionnaire et engagé tel que LUMUMBA ?

Chaque 17 janvier est un jour de rappel que l'espoir est toujours présentLe pays de mes ancêtres, le pays de mon être profond, le pays de mon coeur, le grand Kongo a vu naître le plus grand patriote kongolais. Un farouche opposant à la colonisation qui s'est battu jusqu'à la mort : une icône, un héros des temps modernes qui a redonné fierté et dignité, à nous kongolais mais surtout un modèle qui devrait servir de référence à toute classe politique africaine.

PATRICE EMERY LUMUMBA, mon héros ne doit pas se penser sans sa femme Pauline, celle qui derrière son ombre, l'a soutenu inconditionnellement et aidé jusqu'à sa terrible fin.

Aujourd'hui, 17 janvier 2013, je dédie mon premier post de l'année - après une très longue absence - à mon héros.
Je souhaite à tous mes lecteurs une merveilleuse année ! qu'elle soit source d'apaisement, d'inspiration et de luttes. 
A l'image de LUMUMBA, je veux donner sens à ma vie en ne me laissant pas emporter par les affres et vissicitudes d'une vie morne, engluée et subie, sous le joug d'un capitalisme individualiste et mortifère.
J'ai l'espoir et je crois fermement que je m'en sortirais et même que nous nous en sortirons tous ! Mais pour cela, il faut rester unis, attentifs les uns aux autres,se lancer dans des combats collectifs justes.

Il n'est pas question de penser que tout est joué d'avance - même si les dés sont pipés - que nous ne pouvons rien faire face aux "forces obscures" qui nous dépasseraient.
Pas question de céder à une rhétorique mystificatrice qui ferait croire à un adversaire incandescent, invisible. NON, le système qui nous oppresse a été conçu, façonné par des hommes, c'est donc par eux qu'il sera supprimé.
Il nous faut garder l'espoir car rien n'est indestructible hormis ce que Dieu a créée.
Et si malgré cette certitude vous avez encore des doutes alors, comme moi, souvenez-vous, tournez-vous vers ceux qui nous ont précédés et que nous devons honorer en poursuivant la lutte à notre échelle.

Moi celui qui m'aide c'est LUMUMBA qui dans une lettre adressée à son épouse exprime par des mots si tendres et pudiques tout le sens de son combat.
L'amour (dans toutes ses formes) est à mes yeux indispensable pour mener de grandes choses.
Et c'est ce qui me guide actuellement et me permet de me recentrer sur l'essentiel alors je dédie ce post aussi à celui qui illumine mon âme, me redonne de l'espoir, me renforce dans mes convictions et dans l'envie de me battre.

Bonne lecture :-) et à très vite (promis)

Contexte : Quelques mois après sa nomination au poste de premier ministre, Patrice LUMUMBA est arrêté puis jeté en prison en décembre 1960. C'est durant ces journées sombres, qu'il rédige cette lettre à sa femme Pauline avant d'être lâchement exécuté le 17 janvier 1961. Une mise à mort commanditée et organisée par les puissances occidentales, toujours présentes au Kongo : Belgique, France et USA



Ma compagne chérie,

Je t’écris ces mots sans savoir s’ils te parviendront, quand ils te parviendront et si je serai en vie lorsque tu les liras. Tout au long de ma lutte pour l’indépendance de mon pays, je n’ai jamais douté un seul instant du triomphe final de la cause sacrée à laquelle mes compagnons et moi avons consacré toute notre vie. Mais ce que nous voulions pour notre pays, son droit à une vie honorable, à une dignité sans tache, à une indépendance sans restrictions, le colonialisme belge et ses alliés occidentaux – qui ont trouvé des soutiens directs et indirects, délibérés et non délibérés, parmi certains hauts fonctionnaires des Nations-unies, cet organisme en qui nous avons placé toute notre confiance lorsque nous avons fait appel à son assistance – ne l’ont jamais voulu. Ils ont corrompu certains de nos compatriotes, ils ont contribué à déformer la vérité et à souiller notre indépendance.

Que pourrai je dire d’autre ?

 Que mort, vivant, libre ou en prison sur ordre des colonialistes, ce n’est pas ma personne qui compte. C’est le Congo, c’est notre pauvre peuple dont on a transformé l’indépendance en une cage d’où l’on nous regarde du dehors, tantôt avec cette compassion bénévole, tantôt avec joie et plaisir. Mais ma foi restera inébranlable. Je sais et je sens au fond de moi même que tôt ou tard mon peuple se débarrassera de tous ses ennemis intérieurs et extérieurs, qu’il se lèvera comme un seul homme pour dire non au capitalisme dégradant et honteux, et pour reprendre sa dignité sous un soleil pur.

Nous ne sommes pas seuls. L’Afrique, l’Asie et les peuples libres et libérés de tous les coins du monde se trouveront toujours aux côtés de millions de congolais qui n’abandonneront la lutte que le jour où il n’y aura plus de colonisateurs et leurs mercenaires dans notre pays. A mes enfants que je laisse, et que peut-être je ne reverrai plus, je veux qu’on dise que l’avenir du Congo est beau et qu’il attend d’eux, comme il attend de chaque Congolais, d’accomplir la tâche sacrée de la reconstruction de notre indépendance et de notre souveraineté, car sans dignité il n’y a pas de liberté, sans justice il n’y a pas de dignité, et sans indépendance il n’y a pas d’hommes libres.

Ni brutalités, ni sévices, ni tortures ne m’ont jamais amené à demander la grâce, car je préfère mourir la tête haute, la foi inébranlable et la confiance profonde dans la destinée de mon pays, plutôt que vivre dans la soumission et le mépris des principes sacrés. L’histoire dira un jour son mot, mais ce ne sera pas l’histoire qu’on enseignera à Bruxelles, Washington, Paris ou aux Nations Unies, mais celle qu’on enseignera dans les pays affranchis du colonialisme et de ses fantoches. L’Afrique écrira sa propre histoire et elle sera au nord et au sud du Sahara une histoire de gloire et de dignité. Ne me pleure pas, ma compagne. Moi je sais que mon pays, qui souffre tant, saura défendre son indépendance et sa liberté.

Vive le Congo ! Vive l’Afrique ! 


Patrice Lumumba

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